Adaptation des primo-prescriptions : le Rof demande la suppression de l’accord écrit de l’ophtalmologiste

Publié le 12/04/2024

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Le Rassemblement des opticiens de France (Rof) réagit aux récentes déclarations du Premier ministre Gabriel Attal, en espérant un allégement des conditions d’adaptation des primo-prescriptions inscrites dans la loi Rist.

De manière générale, le Rof « salue la déclaration du Premier ministre qui décide d’améliorer la performance du système de santé en s’appuyant sur l’ensemble des acteurs du code de Santé publique, formés, nombreux et proches des patients, comme le sont les kinésithérapeutes, les pharmaciens, les psychologues et bien entendu les opticiens ».

L’annonce de Gabriel Attal ayant été imprécise pour votre profession (le chef du gouvernement a évoqué le droit « d’adapter des verres sans faire repasser le patient par l’ophtalmologue »), le syndicat estime que « les modalités restent à préciser car l’opticien peut déjà adapter une prescription et pourra bientôt adapter une primo-prescription ». Et, si le Premier ministre a bien fait référence à cette mesure (dont le décret d’application n’a toujours pas été publié), le Rof espère « qu’il modifie la loi afin de supprimer l’obligation d’un accord écrit qui en limitera la portée et n’évitera pas à des millions de Français de devoir consulter une seconde fois en quelques semaines le même ophtalmologiste pour des raisons d’adaptation dans l’unique but d’améliorer la performance de l’équipement ».

Cette demande risque cependant de se heurter au refus catégorique des ophtalmologistes, qui considèrent cet accord écrit comme une condition sine qua none à l’ouverture de ce nouveau droit pour les opticiens. Leur syndicat a lui aussi réagi aux propos de Gabriel Attal : « Cette mesure devrait permettre d’ouvrir des canaux de communication plus efficaces entre les opticiens, les orthoptistes et les ophtalmologistes. Nous nous réjouissons de [son] annonce car elle s’inscrit dans plus de coopération entre les professionnels de la santé que nous encourageons depuis de nombreuses années. Il est essentiel de promouvoir une approche collaborative pour répondre aux besoins de santé de nos patients. Cependant, il est fondamental de préserver la place centrale de l’ophtalmologiste dans le parcours de soins. Nous restons les garants de la santé et de la sécurité des patients, et cette responsabilité ne doit pas être diluée », a déclaré son président Vincent Dedes.

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