La Fnof poursuit son combat pour diversifier les modes de rémunération de l’opticien

Publié le 22/01/2024

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Dans sa dernière lettre aux adhérents, la Fnof dresse son bilan 2023 et présente sa feuille de route 2024, axée sur la reconnaissance de nouvelles prérogatives pour la profession.

Le syndicat rappelle défendre depuis 20 ans « l’idée que l’opticien ne pourra pas éternellement vivre de la seule marge dégagée par la délivrance d’un équipement ». Il se satisfait donc des avancées obtenues ces dernières années : la réfraction pour l’adaptation d’une prescription dans le cas d’un renouvellement, la délivrance sans ordonnance en cas d’urgence, ou encore la possibilité de pratiquer des examens de vue en Ehpad dans le cadre d’une expérimentation. Désormais, la Fnof espère obtenir la reconnaissance de la prestation de suivi d’un enfant dans le cadre de la freination de la myopie et de la possibilité d’adaptation en primo-délivrance.

« Ces 2 sujets sont sur la table des négociations avec les pouvoirs publics. Mais ces derniers se cherchent. Ils ne sont plus dans l’action mais dans la réaction. Les lois votées entérinent plus facilement les usages déviants qu’elles n’anticipent les besoins des patients ou n’encadrent les pratiques des professionnels. Si gouverner c’est prévoir, alors dans bien des domaines, l’Etat ne gouverne plus, il navigue à vue, sans boussole et au doigt mouillé », dénonce Hugues Verdier-Davioud, président du syndicat (en photo), qui « jugera aux actes » le nouveau duo installé rue de Ségur (Catherine Vautrin comme comme ministre de la Santé et Agnès Pannier-Runachier comme ministre déléguée en charge de la Santé).

Rendre les opticiens « indépendants de la prescription »

Cette année, la Fnof se concentrera sur les sujets suivants : l’entrée en vigueur du nouvel accord classifications, le décret relatif à l’adaptation de la correction en primo-délivrance (introduite par la loi Rist), les conclusions de l’expérimentation en Ehpad, le développement de la VAE et la simplification de son parcours, la campagne de promotion du métier et la définition d’une politique écoresponsable pour la filière. L’organisation travaillera également sur l’encadrement des procédés de télémédecine et la proposition d’une nouvelle nomenclature comblant les actuelles lacunes : « nous défendons la revalorisation de l’examen de vue (actuellement à 10 €) et son déplafonnement sur le marché libre, ainsi que d’autres prestations valorisant nos expertises ».

Enfin, en ce qui concerne la réforme de la formation, le syndicat reconnaît que le travail déjà accompli est « arrivé à un certain degré de maturité », mais estime que le travail du CCNOF doit être complété par un nouveau chapitre relatif aux prérogatives attendues de l’opticien au-delà de 2030. « Quel type d’opticien voulons-nous être ? De quelles formations aurons-nous besoin ? Le CCNOF ne peut pas inventer ce chapitre, c’est à nous de l’écrire. Quid de l’intelligence artificielle ? Des verres connectés ? Des sciences cognitives ? De l’ergonomie au travail ? De la vision dynamique ? Du sport ?… Toutes ces disciplines qui nous permettront de nous rendre indépendant de la prescription et de nous ouvrir à la prestation », insiste la Fnof.

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