Les opticiens se verront-ils ouvrir une voie privilégiée vers des études de médecine ?

Publié le 12/12/2023

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L’Assemblée nationale a adopté le 7 décembre, en première lecture, la proposition de loi visant à améliorer l’accès aux soins par la territorialisation et la formation, qui pourrait offrir de nouvelles perspectives aux paramédicaux en facilitant leur transition vers un cursus de médecine.

Cette PPL vise à rénover le numerus apertus (qui a remplacé le numerus clausus), mais aussi à faciliter l’accès des professionnels paramédicaux à des études accélérées de médecine. Son article 3 prévoit de créer par voie réglementaire (c’est-à-dire par décret ou arrêté pris par le gouvernement) des passerelles afin que ces diplômés puissent « reprendre des études adaptées et accompagnées de médecine ». Le cas échéant, cette possibilité pourrait être éventuellement proposée aux opticiens. Une telle évolution ne semble cependant envisageable qu’en parallèle de la très attendue réingénierie de leur formation initiale, avec un rallongement du cursus à 3 ans et une intégration au système Licence-Master-Doctorat.

La PPL prévoit en outre que le gouvernement élabore un rapport évaluant les effets de l’arrêté du 22 octobre 2021 sur l’accès des auxiliaires médicaux aux études de médecine, afin d’étudier « les freins durables aux reconversions des professions paramédicales vers la profession de médecin » et de « formuler des recommandations sur les évolutions potentielles à apporter aux passerelles existantes ». A ce jour, les auxiliaires médicaux dont le cursus est d’au moins 3 années (les opticiens ne sont donc pas concernés) peuvent déjà intégrer la filière médecine directement en 2ème ou 3ème année. L’arrêté a supprimé la condition initiale d’exercice professionnel de deux ans à temps plein et a transféré à chaque université la responsabilité d’organiser ses propres dispositifs de passerelles. Mes ceux-ci semblent cependant méconnus et peu utilisés dans les faits. Le rapport prévu par la nouvelle PPL vise ainsi « à identifier les résultats de la mobilité professionnelle des auxiliaires médicaux vers médecine, afin d’évaluer la nécessité de faire évoluer ou non le cadre actuel des passerelles », a expliqué la députée Caroline Fiat, auteure de cette disposition.

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