Les orthoptistes obtiennent la valorisation de la primo-prescription mais voient baisser leur cotation de bilan visuel
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Les orthoptistes et le ministère de la Santé ont achevé les négociations sur les cotations de leurs actes. S’ils perdent d’un côté, ils gagnent de l’autre. Au global, le SNAO (Syndicat national autonome des orthoptistes) accueille positivement le nouvel accord.
Suite à l’obtention de leurs nouvelles prérogatives, les orthoptistes ont renégocié la cotation de leurs actes, qui s’évalue en AMY (un AMY vaut 2,60 euros en France métropolitaine). L’accord final, concrétisé dans l’avenant 16 à leur convention et signé le 12 juin 2023, augmente ainsi de 2 points les AMY pour tous les champs visuels et de 1,2 point les AMY pour les rééducations de strabisme, d’amblyopie, de basse vision et de troubles neurovisuels. Il a été créé un acte pour la primo-prescription, récemment autorisée pour la profession, coté AMY 8,7. En revanche, l’acte de bilan visuel de renouvellement et de mesure de l’acuité visuelle et de la réfraction perd 0,5 point (il passe de AMY 8,5 à AMY 8). Cette baisse a, explique le SNAO, été imposée par l’Assurance maladie au vu des dépenses sur ce poste, qui ont augmenté de 153 % sur 3 ans, alors que les dépenses de rééducation ont reculé de 10 % sur la même période.
« Aussi douloureuse que soit cette négociation aboutissant pour la première fois à la diminution d’un acte orthoptique, elle va cependant valoriser le cœur du métier en augmentant la quasi-totalité des rééducations qui sont le quotidien d’une immense majorité de la profession, permettre aux orthoptistes d’investir en revalorisant la périmétrie, simplifier la vie de tous avec la suppression (tant attendue) de la demande d’accord préalable et légitimer la responsabilité accrue de la primo-prescription », commente le SNAO. Le syndicat espère que « ces modifications permettront d’y voir plus clair sur l’utilisation de nos actes, cherchant ainsi à éviter la flambée de l’utilisation frauduleuse de nos cotations en de nombreux lieux ». Il attend désormais de nouvelles négociations pour obtenir, entre autres, une augmentation des frais de déplacement et la création d’un acte d’oculométrie.