Exposition des enfants aux écrans : bientôt une réglementation ?
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La question de l’exposition prolongée des enfants aux écrans préoccupe de nombreux parents. Des députés Renaissance ont déposé un projet de loi, qui devrait être débattu en mars prochain, pour en limiter les usages excessifs.
Pour expliquer la raison d’être de ce projet de loi, Caroline Janvier, députée du Loiret à l’initiative du texte, met notamment en avant la qualité du sommeil, l’hypertension artérielle, les risques accrus d’obésité ou encore le développement de manière générale de l’enfant. Mais sa vue est bien entendue également impactée.
La proposition de loi fait mention d’un dispositif plus large de « politique publique de prévention des risques liés aux écrans numériques pour la jeunesse, via l’insertion d’un chapitre dédié dans le code de la santé publique ». Outre la création d’une plateforme numérique d’information pour les parents, le texte prévoit une participation active des professionnels en contact avec les enfants. Pour cela, des modules spécifiques seraient intégrés à la formation des professionnels de santé, du secteur médico-social et de la petite enfance. « Il s’agit ici de les sensibiliser sur ce thème et de les placer en position de nouer un dialogue avec les parents. »
Sur le volet commercial, le projet de loi inclut des « mentions spéciales sur les emballages d’ordinateurs, de tablettes et de téléphones portables afin d’informer les consommateurs des dangers liés à la surexposition aux écrans », ainsi que dans les messages publicitaires les concernant.
Des recommandations sur le sujet seraient également ajoutées dans le carnet de grossesse confiés aux futurs parents.
« Au sein des structures de la petite enfance et des écoles maternelles et primaires », sont prévues également « des règles restrictives qui concernent les professionnels d’encadrement ».
Les députés qui se défendent de vouloir « brider l’usage des nouvelles technologies » ni d’aller « à l’encontre de la liberté éducative des parents » insistent sur l’importance d’« assurer à tous le même niveau d’information face aux constats et recommandations des experts ».