La Fnof publie un manifeste pour l’avenir du métier et invite les opticiens à le présenter aux futurs élus
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A l’approche des élections législatives, la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France) formule, sous la forme d’un manifeste, plusieurs propositions pour la santé visuelle en France, détaillées et argumentées dans un kit de communication à transmettre aux candidats à la députation.
Le manifeste créé par la Fnof propose d’améliorer l’accès aux soins visuels en faisant de l’opticien de santé un professionnel de premier recours : il s’agirait, dans la droite ligne des nouvelles prérogatives accordées aux orthoptistes, de lui confier un droit de prescription des équipements optiques aux patients dans certaines conditions (consultation obligatoire d’un ophtalmologiste à certains âges, certificat de non contre-indication au port d’un équipement optique…) ; le syndicat demande également que l’opticien puisse procéder à l’adaptation des lentilles de contact sous réserve de la détention d’un certificat de non contre-indication au port des lentilles délivré par l’ophtalmologiste après examen.
La deuxième proposition consiste à faire de la prévention en santé visuelle un axe majeur de la politique de santé publique, en faisant notamment du centre d’optique un point de prévention visuelle (les opticiens pourraient « réaliser un examen complet au plus près du patient, avec orientation immédiate ou différée vers l’ophtalmologiste »). La Fnof propose en parallèle de développer le dépistage dans les écoles, en entreprise, dans le cadre de l’examen du permis de conduire et dans les Ehpad, en y associant les opticiens.
Un manifeste contre les réseaux de soins
En phase avec les actions menées ces dernières années, le syndicat souhaite, pour garantir la liberté de choix du porteur, l’interdiction des remboursements différenciés et des réseaux de soins. Il réclame la fin de la transmission des données personnelles de santé aux assureurs. Enfin, pour renforcer l’attractivité du métier, la Fnof insiste sur la nécessité de réingénier la formation (diplôme d’exercice au niveau licence, tronc commun avec les orthoptistes, audioprothésistes, orthophonistes…) et de mettre en place des règles professionnelles. Selon l’organisation, ces dernières devront répondre en particulier à « la question de la légitimité de la publicité commerciale pour un opticien de santé ». Elles seraient aussi l’occasion de « réfléchir à l’exigence d’un lieu unique d’exercice ».