Les Libéraux proposent une loi donnant plus de poids aux professionnels de santé
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L’organisation intersyndicale Les libéraux de santé*, à laquelle appartiennent le Syndicat national autonome des orthoptistes (SNAO) et le Syndicat des audioprothésistes (SDA) a présenté les grands principes de la « loi de santé » qu’elle va soumettre aux candidats à l’élection présidentielle.
Le texte concocté par les membres de l’intersyndicale entend modifier les logiques de soins et sortir du fonctionnement actuel jugé « sur-administré ». Cette « loi » vise à faire de la prise en charge en ville le niveau de réponse initial pour les problèmes de santé non vitaux. Elle repose sur 5 axes :
– révolutionner le système de négociation conventionnelle et de financement, en réformant notamment en profondeur la représentativité des organisations professionnelles (actuellement basée sur les résultats des élections URPS) afin d’éviter la balkanisation et de leur permettre de peser davantage dans les négociations avec l’Assurance maladie ;
– développer des solutions de coordination souples autour des patients en généralisant le modèle des Equipes de soins coordonnées autour du patient (Escap), à l’aide d’un outil numérique permettant à tous les professionnels de santé gravitant autour d’un patient de se concerter ;
– décloisonner les métiers et recentrer la formation vers l’exercice libéral, en redéfinissant les contours des professions, en créant plus de passerelles entre les formations et en ouvrant plus largement les possibilités de reconversion et les évolutions en cours de carrière ;
– démocratiser le numérique pour combler le retard de la France dans ce domaine, en développant les outils digitaux en santé, la télémédecine et l’accès de tous les patients à ces solutions ;
– donner aux libéraux de santé un rôle central dans la transition d’un système curatif, tel qu’il existe actuellement, vers un système préventif (3 rendez-vous de prévention au cours de l’âge adulte seraient, par exemple, institués) ;
– garantir un accès à des soins de qualité pour tous, ce qui est considéré par les Libéraux de santé comme un vecteur d’économies. La « loi de santé » de l’organisation défend ici la qualité et la sécurité des soins dans les cabinets, officines, laboratoires, ainsi que l’institution de règles déontologiques pour les professions qui n’en disposent pas encore et la lutte contre les Fakemed.
Les Libéraux présenteront le texte et le chiffrage des mesures proposées aux candidats à l’élection présidentielle le 30 mars prochain, au Conseil économique, social et environnemental.
*Les 11 organisations fondatrices sont : Les chirurgiens dentistes de France (Les CDF), Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), Fédération nationale des infirmiers (FNI), Fédération nationale des orthophonistes (FNO), Fédération nationale des podologues (FNP), Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Syndicat des audioprothésistes (SDA), Syndicat des biologistes (SDB), Syndicat des médecins libéraux (SML), Syndicat national autonomes des orthoptistes (SNAO).