Défaillances d’entreprises au premier trimestre : les opticiens s’en sortent bien
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Depuis le début de la crise sanitaire, tout le monde suit de près les chiffres des entreprises pour essayer de mesurer son impact économique. Comme à chaque trimestre, le cabinet Altares vient de publier les résultats pour les trois premiers mois de 2021. Un bon baromètre de la santé des entreprises.
Selon les chiffres collectés par Altares, le niveau de défaillances d’entreprises (sauvegardes, redressements judiciaires ou liquidations judiciaires) reste bas, en baisse de 32,1 % par rapport à la même période en 2020 (soit juste avant le premier confinement) avec 7 406 procédures. Si ces chiffres sont plutôt rassurants pour les entrepreneurs sur la moyenne du trimestre, le mois de mars est marqué quant à lui par des données inquiétantes. Altares voit en lui un possible « point de bascule » : « Sur les deux premières semaines de mars, les défaillances d’entreprises sont en très fort recul (-48 %), mais sur les deux suivantes elles explosent de 155 % comparées à la même période de 2020, qui marquait le début du confinement, le gel des cessations de paiement, la fermeture des juridictions et donc la suspension temporaire des audiences. C’est aussi en mars qu’émergent des chiffres concrets sur la détresse de centaines d’entreprises qui se trouvent en cessation de paiement, en dépit des dispositifs de soutien publics. Car désormais, 8 entreprises sur 10 qui se présentent devant les tribunaux sont directement liquidées, un taux jamais atteint depuis 20 ans », détaille Thierry Million, directeur des études Altares. En termes de grandeur, ce sont les TPE de moins de trois salariés qui sont le plus touchées, puisqu’elles représentent les trois quarts des procédures.
Et en optique ?
En ce qui concerne les opticiens, bien entendu, le contexte est différent pour les magasins qui sont restés ouverts (à l’exception des points de vente dans les centres commerciaux qui ont dû fermer début février). Sur le trimestre, Altares comptabilise 16 liquidations judiciaires, 2 redressements et 1 sauvegarde, soit 19 défaillances, un taux légèrement au-dessus de chaque trimestre 2020 (15 en T1, 12 en T2, 15 en T3 et 14 en T4). Pour autant, il reste toujours bien en dessous du décompte de 2019, avec respectivement 28, 24, 21 et 31 pour chaque trimestre de l’année.