Coronavirus et service minimum optique : une plateforme recense les opticiens volontaires
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Seuls les opticiens disposant d’équipements de sécurité, pouvant mettre en place les gestes barrières et ayant bénéficié d’une information sur les règles de sécurité et sur l’utilisation des gants et masques pourront se porter volontaires pour ce service minimum.
Face à l’aggravation de la situation sanitaire, le gouvernement a décidé de permettre l’ouverture des magasins d’optique afin de maintenir la continuité des soins. « Cette ouverture a été décidée sans pouvoir faire bénéficier les opticiens des équipements de sécurité, en particulier des masques », rappellent dans un communiqué commun la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France), le Rof (Rassemblement des opticiens de France) et le Synom (Syndicat national des centres d’optique mutualistes). En effet, la Direction générale de la santé (DGS) a publié hier 18 mars une information concernant le nouvel envoi de masques chirurgicaux et FFP2 aux officines, destiné à couvrir les besoins des deux prochaines semaines. Un schéma de délivrance est mis en place pour la distribution aux professionnels de santé et les opticiens ne sont pas concernés.
Compte tenu des risques sanitaires d’exposition au virus pour le public et le personnel des points de vente, les trois organisations ont fait savoir leur refus d’ouverture. Souhaitant malgré tout répondre aux besoins urgents de la population et en particulier des personnels soignants, ils ont proposé à la DSS de mettre en place un service de garde basé sur le volontariat (voir notre news du 17 mars).
Dans l’attente du retour de la DSS sur ces propositions, et afin d’assurer la continuité des soins, les opticiens volontaires peuvent dès maintenant entrer en contact avec leurs syndicats via ce lien : https://forms.gle/ouReF3c3wJX21N8C7 (la date limite de réponse recommandée est le samedi 22 mars à 18h).
Un service minimum subordonné à l’attribution des matériels de sécurité
« Seuls les opticiens disposant d’équipements de sécurité, pouvant mettre en place les gestes barrière et ayant bénéficié d’une information sur les règles de sécurité et sur l’utilisation des gants et masques pourront se porter volontaires », insistent les organisations. Ainsi, dans un premier temps, seuls les magasins bénéficiant déjà des protections seront sélectionnés dans le service minimum. Ensuite, si dotation ou acquisition ultérieure de matériel (via état, via approvisionnement, …), et si l’opticien-ne s’est préalablement déclaré(e) volontaire, il sera intégré par la suite dans le dispositif de service minimum sur son département (via déclaration de réception de matériel au mail : contact@urgenceopticien.fr).
Ce service minimum permettra la délivrance pour tout personnel soignant dans le cadre du plan Covid-19, le renouvellement des équipements cassés ou perdus et le renouvellement des équipements inadaptés uniquement sur une ordonnance spécifiant le caractère d’urgence (toute activité de contactologie sera déconseillée). Il s’organisera par département et par ouverture « tournante » de chaque magasin pendant quelques jours. « Cette solution vise à répondre aux besoins de soins urgents, elle est décorrélée de tout enjeu commercial ou communicationnel, et à limiter au maximum l’exposition des opticien-nes au risque sanitaire éventuel », expliquent la Fnof, le Rof et le Synom.
Les syndicats communiqueront aux autorités publiques les listes des opticiens volontaires ainsi que les rôles de garde. Cette information sera également disponible sur un site Internet (en cours de création).
« Il s’agit d’un service minimum d’urgence qui doit se déployer dans le respect de la sécurité des personnels et de la population. Cela doit être compris de tous. Sans l’intervention du ministère, sans une distribution rapide des matériels de sécurité, les syndicats seront contraints de fermer ce service de garde », préviennent les représentants de la profession. Une communication sera faite d’ici le 23 mars 2020 auprès des opticien-nes s’étant déclaré-es volontaires sur l’éventuelle ouverture de ce service minimum de permanence des soins optiques.