Opticiens « marchands de tapis » : les syndicats font plier Santéclair et la MNPAF

Publié le 13/06/2019

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Santéclair et la mutuelle Air France ont retiré de leur site web respectif une communication qui a provoqué une réaction véhémente de la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France) et du Rof (Rassemblement des opticiens de France).

 

« Réseau optique – pour faire la différence entre un bon opticien et un marchand de tapis » : ce slogan était depuis quelques jours visible sur le site de la MNPAF et sur celui de Santéclair, dans le but de promouvoir le réseau d’opticiens partenaires de la plateforme. Sans surprise, cette communication a suscité les foudres de la profession. La Fnof, considérant qu’elle « portait atteinte à l’honneur des opticiens français » et que « cela était intolérable surtout émanant d’une mutuelle d’entreprise nationale », a adressé une demande de retrait immédiat par lettre recommandée à la MNPAF sous peine de poursuites, ainsi qu’un courrier à Santéclair.

 

Le Rof s’est également insurgé contre ce slogan qui « véhicule l’idée qu’un opticien qui ne serait pas partenaire du réseau d’optique Santéclair pourrait être qualifié de ‘marchand de tapis’ ou de ‘marchand de lunettes’ ». Dans un communiqué, l’organisation considère que « ces propos qui portent atteinte à toute une profession, puisque pour rappel le réseau Santéclair ne comprend que 3350 magasins d’optique sur les 12 000 existants, sont en l’état inacceptables », d’autant plus qu’il s’agit de supports de communication grand public. Le Rof a ainsi adressé à Santéclair une mise en demeure lui demandant de retirer la publication litigieuse de tous les sites sur lesquels elle est susceptible d’apparaître, d’insérer sur son site internet un communiqué présentant des excuses, en son nom et celui de la MNPAF, aux opticiens victimes de ce dénigrement et d’assurer la diffusion de ces excuses publiques aux assurés de la MNPAF. « En l’absence de prise en compte de ces demandes, le Rof retrouvera sa totale liberté d’action et prendra toute mesure, y compris judiciaire, de nature à assurer la défense de ses intérêts, et en particulier la réparation du préjudice subi au titre de l’atteinte portée à l’image et à la profession des opticiens-lunetiers », déclare André Balbi, président du Rof. 

 

Dans la journée, Santéclair comme la MNPAF ont procédé au retrait de la publication. Celle-ci est cependant toujours référencée par Google, avec un lien qui mène désormais à une page inexistante (erreur 404).

 

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