89 % des Français surveilleraient plus régulièrement leur vue si l’examen par l’opticien était remboursé
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L’Observatoire de la vue réalisé par l’institut de sondage Ipsos pour le compte de Krys Group, dont les résultats ont été récemment dévoilés, révèle que « les Français sont prêts à adopter de nouvelles solutions s’appuyant sur davantage de coopération entre les différents professionnels de santé, ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens ».
C’est l’un des principaux enseignements de cet Observatoire : les Français sont prêts à adopter de nouveaux systèmes pour prendre soin de leur santé visuelle. 89 % des sondés affirment ainsi qu’ils feraient des contrôles plus réguliers chez l’opticien (pour eux comme pour leurs enfants), si ces derniers étaient remboursés. Même engouement (71% y sont favorables) pour un dispositif avec une consultation à distance, grâce à un système de télémédecine par Internet, en mois de 10 jours avec un ophtalmologiste, en se rendant chez l’opticien. Insistant sur la confiance des Français dans leurs opticiens et orthoptistes, Krys Group voit dans ces résultats « un puissant levier d’action pour désengorger massivement les cabinets ophtalmologiques. Si, par le biais d’initiatives privées, des services de télémédecine commencent à voir le jour, il devient urgent d’aller encore plus loin et de généraliser un système modernisé qui donne accès à tous les Français à une prise en charge satisfaisante de leur santé visuelle et de celle de leurs enfants ».
La santé visuelle des enfants est l’autre grand sujet de cet Observatoire. On y apprend que 34 % des enfants de 4 à 10 ans présentent un problème de vue, en hausse de 2 points par rapport à l’année dernière. L’omniprésence des écrans dans leur vie quotidienne (ils passent quotidiennement 1h18 devant un écran de télévision, 36 minutes sur une tablette, 30 minutes sur une console de jeux) peut être une des raisons de ce phénomène, même si on constate par rapport aux résultats de l’an dernier, une prise de conscience des parents qui cherchent à contrôler cette durée d’exposition.
En revanche, ils se sentent désarmés devant les troubles de la vision : 8 parents sur 10 ont le sentiment d’être mal informés sur la myopie et ses conséquences et 66 % des parents ne connaissent pas les âges auxquels réaliser un examen de suivi entre 3 et 10 ans.
Si les parents se disent satisfaits quant à la prise en charge de leurs enfants et aux informations qui leur sont fournies, sans surprise, ils se plaignent du coût de la consultation et de la difficulté à obtenir un rendez-vous. En moyenne, ils ont dû contacter au moins deux ophtalmologistes pour obtenir un rendez-vous. Pour quelles raisons ? Le refus de prendre de nouveaux patients (61%), le manque de disponibilités pendant plusieurs mois (55%) ou le non-suivi de trop jeunes enfants (23%). 59 % des parents interrogés jugent les délais d’attente « inacceptables ». En moyenne, les parents dont l’enfant est suivi doivent attendre 4,5 mois entre la prise de rendez-vous et la consultation, une durée plus faible en agglomération parisienne (3,7 mois) qu’en zone rurale (5,2 mois).