Reste à charge zéro en optique : les fabricants prescrivent leur ordonnance
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Impliqués dans la concertation visant à mettre en place une offre de lunettes sans reste à charge, les fabricants, réunis au sein du Gifo (Groupement des industriels et fabricants de l’optique), plaident pour un panier de soins de qualité, un meilleur accès à la santé visuelle pour tous et un cadre garantissant la compétitivité d’une filière industrielle d’excellence.
Présent lors du lancement de la concertation, le Gifo a également transmis ses propositions aux pouvoirs publics fin janvier par le biais d’une contribution écrite. Dressant le constat d’un système optique français globalement satisfaisant mais dans lequel des difficultés d’accès aux soins subsistent, l’organisation souhaite prendre en compte l’ensemble des freins rencontrés pour porter une approche constructive et améliorer l’accès aux soins. Parmi ses arguments, 8 axes principaux se détachent :
– la liberté, pour les consommateurs, de choisir leur professionnel de santé, leurs verres et montures de lunettes et de consentir à un reste à charge pour acquérir le produit de leur choix ;
– le renforcement de l’information sur le parcours de soins, les dispositifs existants (CMU-C, ACS…), les garanties offertes par les contrats de santé ;
– la constitution d’un panier de soins répondant à des critères objectifs de qualité, tant pour les verres que pour les montures, permettant notamment de garantir la traçabilité de l’équipement ainsi que sa durabilité pendant la périodicité minimale de prise en charge par les contrats responsables et solidaires ;
– un meilleur encadrement des modalités de contractualisation des réseaux de soins avec la distribution et les fournisseurs, l’interdiction des remboursements différenciés et le renforcement des obligations de transparence et de visibilité des réseaux et des conditions qu’ils proposent ;
– revaloriser la formation des opticiens ;
– saisir l’opportunité du devis normalisé pour renforcer la transparence et la traçabilité des produits ;
– développer des actions de prévention, par la mise en place d’actions éducatives et de visites obligatoires de dépistage à des moments clés de la vie, le renforcement de la santé visuelle en milieu professionnel, des dépistages précoces des enfants, une meilleure prise en charge des équipements qui préviennent de pathologies ;
– recourir à la solidarité nationale pour garantir un panier minimal de soins avec un reste à charge nul également pour les besoins hors normes comme les très fortes corrections ou les besoins liés à certaines pathologies oculaires.
« Convaincu que cette filière industrielle doit rester un atout économique pour la France, le Gifo plaide pour que la mise en œuvre du « RAC zéro » en optique concilie ainsi compétitivité des industries et accès de tous à la santé visuelle. C’est en ce sens que le Gifo continuera à défendre les fabricants tout au long de cette concertation », déclare le groupement dans un communiqué.