Les Français sont prêts à partager leurs données de santé… sous conditions
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Selon un récent sondage réalisé par Odoxa pour Healthcare Data Institute*, les Français sont convaincus du potentiel de leurs données de santé et sont prêts à les partager, mais souhaitent s’assurer du bien-fondé de leur utilisation.
Plus de 7 Français sur 10 (72 %) estiment que les données de santé des patients peuvent faire avancer la recherche médicale et faire progresser la santé de tous. Interrogés sur la finalité d’un partage de ces informations par les citoyens eux-mêmes (malades ou non), les sondés citent en premier lieu l’amélioration des diagnostics et traitements (84 %), juste devant l’amélioration de la qualité et de la coordination du système de soins (83 %). L’avancée plus rapide de la recherche médicale et la mesure de la performance des professionnels et/ou des produits de santé pour améliorer la qualité des soins recueillent également une forte adhésion (80 % des répondants).
Une forte adhésion au partage… sans confiance aveugle
Ainsi, si on leur garantit anonymat et sécurisation, plus de la moitié des Français sont prêts à partager leurs données de santé pour améliorer les diagnostics et traitements (53 %) et/ou pour faire avancer plus rapidement la recherche (51 %). Cette proportion tombe à 46 % s’il s’agit d’améliorer le système de soins et à 33 % s’il s’agit de mesurer la performance des professionnels et/ou des produits de santé. Seulement 18 % des sondés accepteraient de transmettre leurs données de santé pour faire avancer l’innovation, notamment des start-ups. Au-delà de l’anonymat, plus 8 Français sur 10 poseraient une ou plusieurs conditions au partage de ces informations : savoir à quelles fins elles seront potentiellement utilisées (52 %), savoir à qui elles sont transmises (51 %) et pouvoir faire valoir leur droit d’opposition à tout moment (50 %). 14 % des personnes interrogées ne transmettraient en aucun cas leurs données de santé au-delà des professionnels de santé qui les prennent en charge. Enfin, 65 % font confiance aux institutions françaises pour que soit assurée la protection de ces informations mais seuls 10 % en sont persuadés. « Il s’agit donc d’une confiance fragile qui peut être remise en cause par la moindre affaire de piratage », commente Odoxa.
* Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1000 Français représentatif de la population français âgée de 18 ans et plus, interrogé par Internet les 25 et 26 octobre 2017.