Primo-délivrance de verres ou de lentilles : l’ordonnance ne peut pas être adaptée

Publié le 28/11/2016

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Retour sur les obligations qui incombent aux opticiens suite à la mise en œuvre du décret du 12 octobre 2016.

 

Interrogé par nombre d’opticiens sur l’interdiction de modifier la correction dans le cadre de la primo-délivrance, le Syndicat des opticiens entrepreneurs explique que, « sur ce point, le décret est très clair ». « Dans le cadre d’une primo-délivrance, même si vous constatez un écart entre la correction indiquée sur l’ordonnance et le résultat de votre propre examen, vous ne pouvez pas adapter cette ordonnance », souligne l’organisation.

 

Dans un courrier envoyé à ses adhérents suite à la parution du décret du 12 octobre, la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France) avait quant à elle rappelé que « la prescription est un acte médical » qui « ne peut faire l’objet d’aucune adaptation. C’est ce qui existait avant le texte (…). Si par usage, certains d’entre vous modifiaient les premières délivrances, ils étaient hors la loi ». Selon ce syndicat, un des points forts du nouveau texte est ainsi, entre autres, « la possibilité de faire une réfraction préalable à une première délivrance, ce qui oblige dans certains cas l’opticien à se rapprocher de l’ophtalmologiste. Cela est une sécurité pour l’opticien et le patient. Tout le système repose sur l’échange d’informations entre l’ophtalmologiste et l’opticien ».

 

Le Synope rappelle par ailleurs que, si l’opticien réalise une adaptation d’une prescription médicale, il doit se conformer aux bonnes pratiques édictées par la HAS dans le cadre de cette adaptation : « lorsque vous renouvelez une ordonnance médicale, et que vous constatez une évolution de la vue, il est recommandé  d’orienter le patient vers son ophtalmologiste si lors de l’examen vous avez constaté : une modification de la réfraction > ou égale à 1 dioptrie sur 1 an (cylindre et/ou sphère) ; un changement d’axe > ou égal à 20°chez une personne présentant un astygmatisme > ou égal  à 0,75 dioptrie ; pour toute création ou modification de la correction prismatique ». Le Synope rappelle en outre que la première délivrance de verres multifocaux intégrant une correction de presbytie est soumise à prescription médicale.

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