La Fnof appelle les opticiens à protester contre les « pratiques inacceptables » des Ocam
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La Fédération nationale des opticiens de France invite les opticiens à éteindre les lumières ou à baisser leur rideau, en signe de protestation contre les pratiques des complémentaires santé à l’égard des Français, pendant 10 minutes à 11h mercredi 9 mars, jour de la mise en place de l’observatoire des prix et de la prise en charge en optique médicale.
Dans un communiqué, la Fnof s’interroge « sur la rapidité de la mise en place de cet observatoire alors qu’aucun rapport n’a été remis au Parlement en application de la loi Le Roux », votée en 2013. En effet, ce texte prévoit que le gouvernement remette au Parlement, chaque année pendant trois ans, un rapport dressant un bilan et une évaluation des conventions des réseaux de soins, notamment de leurs conséquences pour les patients et de leur impact sur les tarifs et prix pratiqués par les professionnels.
Dans ce contexte, la Fnof souhaite que l’observatoire nouvellement créé « soit aussi celui de la prise en charge en optique. » Le syndicat dresse un constat « affligeant » des pratiques des Ocam. Il pointe notamment « le manque de transparence des contrats santé au mépris notamment de la charte de bonne pratique édictée par l’Unocam, l’impossibilité pour l’assuré d’obtenir des informations sur le montant de ses garanties, la violation de la liberté de choix du professionnel de santé, la transmission des données de santé de l’assuré au mépris de la loi informatique et libertés, la régulation des tarifs dans et hors réseau, les refus de tiers payant pour les assurés relevant de l’ACS chez un opticien non conventionné, les refus de prise en charge en dehors des opticiens conventionnés, etc. »
La Fnof remettra ainsi au président de l’observatoire « un rapport complet sur les pratiques inacceptables des Ocam dans le secteur de l’optique. » Elle appelle en parallèle tous les opticiens de France à éteindre les lumières ou à baisser leur rideau, en signe de protestation contre ces pratiques, pendant 10 minutes mercredi 9 mars à 11h. Elle leur demande en outre d’adresser à leurs parlementaires un courrier, qui sera téléchargeable sur le site du syndicat, pour les sensibiliser également.