Les paramédicaux pourront bifurquer sans concours vers des études de médecine

Publié le 12/02/2016

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A l’occasion de Grande Conférence de la Santé, qui s’est déroulée le 11 février à Paris, Manuel Valls a indiqué que « les diplômés paramédicaux auront accès aux deuxième et troisième années de médecine à partir de 2017, en suivant les mêmes procédures que l’ensemble des étudiants. »

 

Pour bénéficier de cette possibilité, il va cependant falloir montrer patte blanche. « Un travail sera mené en concertation avec les acteurs, notamment les Présidents d’université et les doyens des UFR médicales, et le Haut conseil des professions paramédicales, afin de préciser les pré-requis demandés aux étudiants, notamment en matière d’exercice professionnel », souligne la feuille de route publiée à l’issue de la conférence. De manière générale, l’idée est de rapprocher l’université des instituts de formation paramédicale. « Notre ambition est bien d’appliquer progressivement aux formations paramédicales (dont font partie les opticiens, ndlr) les standards universitaires. En harmonisant, d’abord, par convention, les aspects pédagogiques et les diplômes. Et en permettant, à terme, aux universités de délivrer un diplôme aux étudiants des instituts et écoles qui répondront à ces critères, avec toute la rigueur et l’exigence nécessaires. »

 

Développer les interactions entre les étudiants

Le gouvernement veut déployer un socle commun de formation pour améliorer l’interconnaissance des professionnels indispensable au développement des coopérations. « Il pourra s’agir de points de rencontre durant le parcours de formation. Je pense par exemple à des rendez-vous pratiques autour de cas cliniques. Cela permettra aux étudiants de réfléchir ensemble aux manières d’optimiser le parcours du patient, dans le secteur médical ou médico-social », explique Manuel Valls.

 

Les écoles seront passées au crible

Le gouvernement entend aussi améliorer l’accessibilité financière des formations paramédicales, en constatant que les « tarifs d’inscription dans certaines filières paramédicales ou certains types d’établissements sont hors-normes. » Dès cette année, l’Etat va donc procéder à un inventaire complet, dans chaque territoire, des offres disponibles, à la fois publiques et privées, afin d’identifier les besoins non couverts, en lien avec les régions. Fin 2016, une mission inter-inspections étudiera la formation des coûts des différentes formations paramédicales, couplée avec une étude d’impact en vue du déploiement d’une offre publique. Il est également prévu d’étendre la logique d’évaluation de l’enseignement supérieur aux écoles et instituts de formation paramédicaux.

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