Les Ocam veulent généraliser le tiers payant par la qualité et l’efficacité du dispositif
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Alors que le Conseil constitutionnel a retoqué la généralisation du tiers payant pour la part des dépenses prises en charge par les complémentaires santé, ces dernières n’abandonnent pas le projet et entendent « gagner l’adhésion des patients et des médecins par la qualité de service. »
Dans un communiqué commun, l’Association française de l’assurance (AFA), le CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance) et la Mutualité française annoncent que les Ocam prennent acte de la décision du Conseil constitutionnel mais entendent poursuivre les travaux communs qu’elles ont engagés. « A nos yeux, cette décision reconnaît pleinement la responsabilité des deux financeurs de notre système de soins que sont l’Assurance maladie obligatoire et les complémentaires. Nous assumerons nos responsabilités pour proposer une solution simple, efficace qui répond aux attentes de tous. Nous rendrons prochainement publiques nos propositions concrètes dans le rapport prévu par la loi que nous finalisons avec l’Assurance maladie obligatoire », expliquent les organisations. En résumé, même si le tiers payant avec les Ocam sera facultatif, elles entendent proposer quand même le dispositif initialement prévu censé tout simplifier, pour convaincre professionnels de santé et patients de l’utiliser massivement.
Adaptation à chaque profession
L’association des complémentaires a engagé plusieurs projets techniques. Elle annonce travailler étroitement avec les opérateurs de tiers payant et les éditeurs de logiciels des professionnels de santé, pour adapter les outils en fonction des pratiques de chaque profession. « Nous nous plaçons résolument dans une logique de services, dans le respect des métiers et des prérogatives de chacun. Nous sommes avant toute chose au service de nos assurés, c’est par sa qualité que notre offre de tiers payant continuera à se déployer auprès des professionnels de santé », déclare Jean-Paul Lacam, vice-président de l’association et délégué général du CTIP.
Une première expérimentation est prévue au cours du premier semestre 2016, avec des médecins, pour préparer le déploiement des services en ligne qui permettront aux professionnels de santé d’obtenir leur garantie de paiement. « Nous leur proposerons en 2017 un fonctionnement simple qui les sécurise financièrement. C’est leur intérêt, dès lors qu’ils choisiront de pratiquer le tiers payant sur la part complémentaire, et c’est aussi celui de nos assurés qui pourront en bénéficier. Nos services se généraliseront en étant utiles », affirme Pierre François, également vice-président de l’association et président du Comité Santé de l’AFA.