Projet de loi de santé au Sénat : l’UDO reste prudente

Publié le 24/09/2015

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Alors que le gouvernement a déposé un amendement visant à développer les prérogatives des opticiens dans la lignée des préconisations du rapport Voynet, le syndicat « prend note » de ses projets « mais veillera à défendre la place des opticiens-lunetiers dans l’organisation de la filière visuelle. »

 

L’amendement déposé par le gouvernement vise à allonger le délai de renouvellement et d’adaptation des verres correcteurs au-delà de 3 ans dans certaines conditions (ce délai serait variable selon l’âge ou l’état de santé du patient) et à étendre ce principe aux lentilles correctrices avec, en outre, la reconnaissance de la compétence en matière d’apprentissage auprès du patient de la pose et l’entretien de lentilles. « Cet amendement reprend plusieurs combats portés par l’Union des Opticiens au sein de la profession depuis plusieurs années, qu’il s’agisse des nouvelles compétences dévolues aux opticiens sur l’adaptation ou la durée de validité de la prescription médicale », se réjouit le syndicat, qui reste « néanmoins prudent sur un point de cet amendement, concernant l’obligation de présenter une ordonnance pour tout achat d’équipement correcteur, qui, pour rappel, avait été introduite dans la loi Consommation de 2014. »

 

« Il est possible d’aller vers une filière apaisée »

L’amendement prévoit la fixation par décret des « conditions dans lesquelles l’opticien-lunetier peut procéder à la délivrance d’un équipement de remplacement en cas de perte ou de bris des verres correcteurs et les modalités selon lesquelles il en informe le médecin prescripteur. » Pour l’UDO, cette rédaction représente un compromis acceptable, « à condition que le décret prévu soit réellement pris, dans le cadre d’une réelle concertation avec les professionnels de santé que sont les opticiens-lunetiers. Le syndicat se montre par ailleurs favorable aux projets de réorganisation de la filière optique proposés par les sénateurs, « comme par exemple la reconnaissance au niveau licence du diplôme d’opticien-lunetier. » Il se félicite de l’ouverture du débat sur l’extension des compétences des opticiens, qu’il s’agisse de la prescription d’équipements correcteurs ou du dépistage visuel. « Dans ce contexte, et à condition que les propositions du gouvernement soient réellement appliquées, l’Union des opticiens considère qu’il est possible d’aller vers une filière apaisée. La plupart des recommandations du rapport IGAS laisse entrevoir de véritables coopérations entre tous les professionnels de santé de la filière, chacun dans un rôle renforcé. Nous sommes dans une séquence très constructive », veut croire sa présidente Catherine de La Boulaye. Néanmoins, le syndicat annonce qu’il restera « extrêmement vigilant, au-delà de la loi de santé, sur la défense du métier d’opticien-lunetier et la reconnaissance de son rôle de premier maillon dans la chaîne de soins optiques, ce qui implique de lever les entraves à l’exercice responsable de son métier, comme par exemple l’obligation de présenter en toute occasion une prescription médicale pour les personnes âgées de plus de 16 ans. »

 

L’amendement du gouvernement devrait être discuté en séance publique au Sénat en tout début de semaine prochaine.

 

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