Les opticiens, futurs acteurs du dépistage des troubles visuels à l’école ?

Dans une question au gouvernement du 24 février, le député Laurent Degallaix (UDI, élu du Nord), explique que les opticiens sont prêts à mettre en place des campagnes de dépistage dans les écoles, ce qui, le cas échéant, aiderait à mettre fin aux difficultés scolaires générées par les troubles visuels. L’Asnav (Association nationale pour l’amélioration de la vue) se félicite de son initiative.

Laurent Degallaix rappelle à la ministre de l’Education nationale que la détection tardive des problèmes de vue est responsable de 30% des cas d’échec scolaire dans l’enseignement primaire. Pour mettre fin à ces difficultés scolaires évitables, il suggère que le personnel médical des établissements scolaires puisse mettre en place des campagnes de prévention en matière de santé à l’image du dispositif de réussite éducative. « Les opticiens sont prêts à mettre en place des campagnes de dépistage dans les écoles », ajoute-t-il, en questionnant la ministre sur les dispositions prévues par le gouvernement en matière de lutte contre la détection tardive des problèmes de vue.

L’Asnav se réjouit de l’attention portée par le député à cette question. Elle rappelle consacrer « beaucoup de moyens et d’énergie à l’amélioration des techniques de dépistage des personnels de santé scolaire. En 1999, l’organisation de stages de formation destinés à ces professionnels de santé a fait l’objet d’une convention entre le ministère de l’éducation nationale et l’Asnav, convention régulièrement reconduite depuis lors. Ce travail de fond est particulièrement important alors que l’on compte aujourd’hui un médecin scolaire pour 11 000 élèves ! » En raison de la pénurie de personnel et de moyens, il y a encore trop d’écoliers dont les troubles de la vision ne sont pas dépistés à temps pour leur permettre d’apprendre à lire et à écrire correctement. « Il était grand temps que les politiques se penchent sur ce sujet et comprennent enfin que les troubles de la vue sont responsables d’un nombre important d’échecs scolaires, au même titre que d’autres affections plus souvent mises en lumière », souligne l’Asnav.