Le Pr José-Alain Sahel plaide pour la complémentarité des professions de la santé visuelle
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Le 21 novembre, le Club Inter-optiques a remis son premier ‘Prix Inter-Optiques de la Filière de la Vision’ au Pr José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la Vision et pionnier de la rétine artificielle et des thérapies régénératrices de l’œil, qui a plaidé à cette occasion pour « la complémentarité des professions. »
« Par ce prix, nous souhaitons attirer l’attention du consommateur et renforcer la réputation de notre branche. Il est donc réservé à une personnaliste dont l’œuvre et le comportement professionnel et humain doivent constituer un modèle. Les membres du Club Inter-Optiques étaient d’accord pour distinguer une personnalité du monde de la recherche, car l’optique ne peut pas se développer sans la science, elles ont toutes deux un besoin commun d’investissement élevé. Quand le Dr Xavier Subirana a proposé José-Alain Sahel, celui-ci a immédiatement fait l’unanimité », a déclaré Harro Lotz, président du Club, en rappelant les « résultats impressionnants » enregistrés par l’Institut de la Vision en matière de rétine artificielle, ainsi que « l’attitude humaine et chaleureuse » du lauréat.
Alors que le ministère de la Santé réfléchit à un plan de santé visuelle impliquant les « 3 O », le professeur d’ophtalmologie s’est réjoui ce prix. « Ce qui me fait plaisir, c’est de m’apercevoir qu’enfin toutes les professions de la vision s’étaient réunies. Chaque métier est complémentaire et je salue à ce titre le livre blanc du comité d’excellence. Je plaide pour la complémentarité des professions. L’ennemi ce n’est pas la profession d’à côté. L’ennemie, c’est la maladie, la malvoyance », a-t-il déclaré. Le Professeur a par ailleurs souligné qu’en matière d’ophtalmologie, « nous ne sommes qu’au début d’une grand évolution. La rétine artificielle, la thérapie génique vont aller beaucoup plus loin. L’Etat doit continuer de s’investir dans nos universités et nos organismes de recherche. »
Le secrétaire d’Etat Jean-Marie Le Guen, présent pour l’occasion, a également salué le choix d’un « des plus grands chercheurs en science du vivant qui fait rayonner l’ophtalmologie, un homme d’engagement et de conviction. » Il a par ailleurs encouragé José-Alain Sahel à « être moins modeste, car notre société a besoin de repères et des personnalités telles que (la sienne) doivent être reconnues. La parole scientifique n’est pas assez présente dans notre société. » Le membre du gouvernement a par ailleurs salué l’organisation de l’Institut de la vision, qui « n’est pas seulement un lieu de recherche clinique, mais aussi un lieu de recherche appliquée avec la collaboration de nombreux industriels. C’est un lieu exceptionnel de la recherche française, un lieu d’excellence, qui réfléchit aussi à la problématique du handicap dans la ville, avec une vision transversale des choses. »