Le gouvernement ne reconnaîtra pas l’optométrie
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Dans une réponse à de nombreuses questions parlementaires l’interpellant sur l’opportunité de reconnaître l’optométrie, le ministère de la Santé apporte une réponse sans équivoque.
La réponse, publié au JO Sénat du 28 août, reconnaît les difficultés d’accès aux soins ophtalmologistes, mais souligne que « plusieurs types de mesures ont d’ores et déjà été prises par les pouvoirs publics. Certaines mesures portent sur le rôle des professionnels de santé de la filière de soins ophtalmologiques : le champ de compétences des opticiens lunetiers a ainsi été élargi dans le cadre de l’adaptation de la prescription médicale en cas de renouvellement de verres correcteurs ; il en est de même pour les orthoptistes avec la réalisation d’examens spécifiques de la vision sur prescription médicale. Le Gouvernement entend s’appuyer sur le développement des coopérations entre professionnels de santé pour que chacun soit mobilisé sur son cœur de métier et optimiser ainsi l’utilisation des ressources médicales. Les ophtalmologistes sont prêts à déléguer des tâches aux orthoptistes ou aux opticiens. »
Le ministère met en valeur les protocoles de coopération déjà mis en place avec des orthoptistes, qui « réduisent les délais de rendez-vous pour les patients ayant besoin d’un renouvellement de lunettes et améliorent les délais de prise en charge par un ophtalmologiste. »
Dans ce contexte, « la création d’une nouvelle profession, telle que celle des optométristes, n’est pas envisagée par le Gouvernement. D’autres mesures portent sur les effectifs ; elles se situent dans le champ de la formation initiale : répartition quinquennale des postes d’internes par spécialité et par région, contrat d’engagement de service public (CESP) ou encore répartition des postes d’assistants spécialistes. Ces actions visent à améliorer la répartition des médecins entre les différentes spécialités et régions, mais également à fidéliser de jeunes professionnels dans des régions et lieux d’exercice qui connaissent des difficultés d’accès aux soins. »
La PPL du sénateur Ronan Kerdraon, qui vise à créer la profession d’orthoptiste-optométriste, ne devrait donc pas aller plus loin.