Quand les Ocam dotent leurs adhérents d’objets connectés… pour mieux les surveiller ?

Axa inaugure une offre inédite de complémentaire santé intégrant un bracelet connecté. Ce lancement ravive le débat sur l’utilisation des données personnelles par les Ocam.

Les 1 000 premières personnes souscrivant à la nouvelle offre Modulango d’Axa Santé recevront gratuitement le tracker d’activité Pulse O2 de Withings, qui comptabilise le nombre d’heures de sommeil, de pas parcourus ou encore de calories brûlés. Ils pourront alors participer à un concours pendant un mois, basé sur le nombre de leurs pas : ceux qui auront fait au moins 7 000 pas par jour pourront gagner un chèque « médecine douce » d’une valeur de 50 euros et 15% de remise sur l’achat d’un produit de la gamme Withings. Ceux qui feront plus de 10 000 pas quotidiens recevront deux chèques « médecine douce » d’une valeur de 50 euros et bénéficieront de 20% de remise sur la gamme Withings.

Ce partenariat entre objet connecté et assurance soulève diverses questions. D’apparence ludique, elle permettra cependant à Axa de collecter des données ultra-personnelles sur la santé de ses adhérents, lesquels lui transmettront de leur plein gré. De fait, les Ocam seraient susceptibles, via ce nouveau type de contrat, de proposer des offres dépendant des habitudes de vie, moins chères pour ceux qui auraient les plus saines. Dans un futur pas si lointain que ça, les complémentaires santé pourraient ainsi ajuster leurs tarifs selon l’activité physique ou les régimes alimentaires, en optimisant encore plus leur gestion du risque (mais, le cas échéant, pourrait-on encore parler de « risque »).  Selon Cédric Hutchings, directeur général de Withings, « l’assurance maladie comme les assurances complémentaires ont intérêt à encourager les assurés à s’équiper, en offrant ou en subventionnant l’achat de telles solutions. Cela permet d’encourager les comportements vertueux. » Et de saper encore un peu plus le principe de mutualisation…