Direct-Optic emmène son site Internet dans des points de vente physiques
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Le magasin Direct Optic de Paris Sud Thiais ouvre ses portes ce mardi 3 juin. Ce point de vente est le sixième créé en France par le site Internet. Ses dirigeants, fermement convaincus par le modèle cross-canal, affichent aujourd’hui des ambitions nationales. Extraits de notre entretien avec Emmanuel Gréau, président co-fondateur de l’entreprise, à découvrir en intégralité dans le prochain numéro de L’Opticien-Lunetier.
Depuis quand avez-vous opté pour une stratégie « click & mortar » ?
Le site Direct-Optic a été lancé en 2008, et nous avons ouvert nos premiers magasins, sous enseigne Eco Optic, dès 2009. L’année dernière, nous avons franchi un nouveau cap en passant nos cinq magasins sous enseigne Direct Optic, et en y proposant les prix du site. Il s’agit désormais d’une vraie approche cross-canal, avec les mêmes tarifs et les mêmes offres sur Internet et en point de vente.
Selon vous, le modèle pure-player (activité 100% web) n’est donc pas pertinent en France ?
Le marché français est spécifique : pour les lunettes de vue, le canal Internet n’a pas vraiment émergé. De plus, le consommateur d’aujourd’hui veut pouvoir acheter où il veut quand il veut. Les enseignes doivent être présentes sur tous les canaux.
Vous ouvrez votre sixième magasin à Thiais Village, un grand centre commercial du Val de Marne. Quelles sont ses particularités ?
Ce point de vente de 200 m² est le premier à présenter notre nouveau concept. Nous y avons emmené le site Internet, tout est pensé comme sur le web. Nous y présentons 1200 modèles de montures, des bornes d’essayage, etc. Comme sur le site, nous y proposons près de 200 équipements à 39 euros, et plus de 1000 équipements à moins de 100 euros.
Comment parvenez-vous à proposer ces prix ?
Notre stratégie de développement se fonde sur un système complètement intégré et verticalisé, sans intermédiaire. Nos magasins sont des succursales, et nous achetons à la source. Avec ce modèle, nous avons besoin de deux fois moins de rentabilité qu’une enseigne traditionnelle.
Quels sont vos objectifs de développement ?
Notre but est, à terme, d’avoir un magasin à moins d’une heure de chaque Français. Nous souhaitons ouvrir entre 15 et 20 points de vente succursalistes au nouveau concept. Cela nous aidera à gagner en notoriété, car nous souffrons d’un déficit sur ce point, en raison de moyens marketing limités.
Comment voyez-vous évoluer le marché français de l’optique ?
Il y aura de la place pour ceux qui font du haut de gamme et ceux qui proposent des produits moins cher de qualité. Ce sont les opticiens qui se situent « au milieu » qui risquent d’être en difficulté.
Le magasin Direct Optic de Thiais Village ouvre ses portes ce mardi 3 juin.