Projet de loi Hamon : l’UDO lutte contre l’ordonnance obligatoire pour les verres correcteurs
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Pour l’Union des opticiens, le projet de loi relatif à la consommation, débattu à partir de cet après-midi en séance publique au Sénat, «introduit la restriction de notre liberté en rendant l’ordonnance obligatoire pour délivrer un équipement.»
Dans sa rédaction actuelle telle que votée en seconde lecture par l’Assemblée nationale, le projet de loi Conso prévoit notamment que «la délivrance de verres correcteurs est subordonnée à l’existence d’une prescription médicale en cours de validité.» Or, à ce jour, l’ordonnance n’est obligatoire que pour l’obtention du remboursement par la Sécurité sociale et les plus de 16 ans. Pour l’UDO, cette disposition, si elle était définitivement adoptée, représenterait ainsi un retour en arrière qui «modifierait le Code de la santé publique défini par le ministère de la Santé, réduirait les compétences des opticiens et irait à l’inverse de ce qui se passe chez nos voisins européens, compliquerait le remplacement d’un équipement en urgence (casse etc…), et empêcherait la vente d’un équipement aux français non assurés ou ne souhaitant pas de remboursement, ainsi qu’aux européens et étrangers.» «N’oublions pas que 97% des français ont un contrat santé et qu’ils bénéficient d’un remboursement lui-même conditionné par une ordonnance en cours de validité», ajoute le syndicat, qui déclare «se battre et défendre auprès des élus la liberté pour un opticien de vendre un équipement optique à tous, français et étrangers au-delà de 16 ans comme dans l’ensemble des pays européens, l’ordonnance restant obligatoire uniquement pour le remboursement et ce en tant que spécificité française.»
Pour intensifier l’effet de son travail, l’UDO demande aux opticiens d’informer de leur côté leurs élus.