Pour Optic 2000, la PPL Le Roux «dénie à l’opticien son rôle de professionnel de santé»
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Alors que, depuis plusieurs années, Optic 2ooo a fait le choix de se positionner en partenaire des complémentaires de santé, le groupe juge «légitime» d’autoriser les mutuelles à mettre en place des réseaux de soins. Il regrette en revanche que, en l’état actuel du texte, les modulations tarifaires n’aient été mises en place que pour certaines professions et que les réseaux fermés ne concernent que les opticiens.
Optic 2000 estime que, dans le cadre des réseaux, les opticiens sont «souvent considérés à tort comme des prestataires et non de véritables partenaires» et qu’une «meilleure association des opticiens en amont de l’élaboration des conventions permettraient, certes de maîtriser le reste à charge des assurés, mais aussi de leur offrir une meilleure qualité de services.» Le groupe souligne que, selon la PPL Le Roux votée en première lecture par les sénateurs, «les conventions ne pourront comporter de clauses tarifaires que pour trois professions : les chirurgiens-dentistes, les opticiens et les audioprothésistes, pour lesquelles la part des dépenses prises en charge par l’Assurance maladie est minoritaire.»
Selon Didier Papaz, PDG d’Optic 2000, réserver les modulations tarifaires à certaines professions et les numerus clausus aux seuls opticiens est «un moyen de camoufler le désengagement de la sécurité sociale sur certaines prestations, pourtant indispensables pour les assurés, tel que l’accès à l’optique.
Ce désengagement se reporte en premier lieu sur les complémentaires santés qui font, ensuite, porter cette charge sur les opticiens. N’oublions pas que les remboursements optiques constituent le produit d’appel de ces mêmes complémentaires.» Yves Guénin, secrétaire général, ajoute : «cette proposition de loi dénie ainsi à l’opticien son rôle de professionnel de santé à part entière. Plus qu’un nombre ou même un tarif, même si l’accessibilité aux équipements est une préoccupation légitime, c’est la qualité des opticiens retenus dans ces réseaux qui devraient être privilégiés. C’est pourquoi chez Optic 2ooo, nous avons fait le choix de la qualité de service et du professionnalisme.»
Le groupe reconnaît que, «si la profession n’a pas toujours été exemplaire, de nombreux opticiens et certaines enseignes ont fait le choix de la qualité de service, en développant très fortement le tiers payant, avec des outils qui garantissent une parfaite traçabilité du devis à la facture de l’équipement délivré et avec une prise en charge, à la place du client des formalités.» Il rappelle avoir mis en œuvre une norme Afnor construite en partenariat avec les Ocam, les professionnels de santé et les associations de consommateurs pour garantir aux clients une prise en charge de qualité et homogène dans tous les magasins. L’enseigne annonce aujourd’hui 323 magasins certifiés et 600 prévus d’ici fin 2013. Elle a également développer «un agrément interne pour valider les pratiques professionnelles, les compétences en magasin, les conseils délivrés aux clients, notamment sur la réalisation des examens de vue et l’aide à la manipulation des lentilles. Cette démarche vient confirmer que, bien plus qu’un vendeur de lunettes, l’opticien est un professionnel de santé.»