Face aux réseaux, le Groupe All lance une offre «éthique et économique» à prix bloqués
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Considérant la proposition de loi Le Roux comme «un scandale annoncé
pour la santé publique au cœur de l’Etat», la centrale lance
«Santé Visuelle Universelle» (SVU), une offre qui se veut «100% santé,
100% technique et 100% acuité à prix bloqués.»
En parallèle d’une opération de sensibilisation de la presse grand public aux risques que représente le développement des réseaux de soins, le Groupe All a construit l’offre «Santé Visuelle Universelle», à prix bloqués et ouverte à tous sans conditions de revenus. Proposée à 59 euros pour un équipement unifocal et à 119 euros pour un équipement progressif, elle intègre «une correction adaptée à chaque problème de vue, des verres sélectionnés sur des critères 100% santé, incassables, durcis et traités antireflets, ainsi qu’un choix entre 20 montures, avec la possibilité de payer plus pour un autre modèle», explique Stéphanie Dangre, présidente du Groupe All. «Avec cette solution prise en charge par la Sécurité sociale et les Ocam comme tout autre équipement, les remboursements différenciés n’ont plus d’intérêt», ajoute-t-elle. Groupe All plaide pour une «généralisation de cette offre. Nous aimerions que les Ocam nous suivent et qu’elle soit imposée dans tous les magasins de France», déclare sa présidente.
“Interdire les remboursements différenciés aux assurances et institutions de prévoyance”
A l’occasion d’une conférence de presse mardi 23 juillet, le Groupe All a également rappelé sa vision des conséquences d’une éventuelle adoption définitive de la proposition de loi Le Roux. Stéphanie Dangre a souligné que «les prix maxima, qui paraissent une bonne idée, ne font pas baisser les tarifs mais la qualité» et que «les réseaux imposent des produits d’anciennes génération et des protocoles de soins» susceptibles d’être préjudiciables à la santé visuelle des porteurs. Elle a cependant précisé que «toutes les mutuelles n’ont pas le même point de vue.» Philippe Mixe, président de la FNIM (Fédération nationale indépendante des mutuelles), s’est ainsi déclaré «fondamentalement opposé aux remboursements différenciés, qui vont à l’encontre du principe fondateur du mouvement mutualiste, à savoir l’égalité de traitement des adhérents.» Comme le Groupe All, il préconise, «s’il faut mettre toutes les familles d’Ocam sur un pied d’égalité, d’interdire la pratique des remboursements différenciés aux assurances et institutions de prévoyance.» Il soulève par ailleurs un point juridique non encore évoqué :
si l’adhérent n’est pas satisfait des prestations ou soins reçus dans le cadre d’un réseau,
«jusqu’à quel point ne pourra-t-il pas se retourner contre sa complémentaire santé ?
La responsabilité de l’Ocam pourrait-elle être recherchée ?», questionne-t-il.